Welcome to Hogwarts! [Feat. Damon]

Une baguette éclaira la chambre, arrachant un grognement au jeune homme endormi qui se planqua sous son oreiller. Son père venait s’assurer qu’il avait bel et bien entendu les cris de sa mère, il y a une vingtaine de minutes. James lui assura qu’il les avait entendus. Comment faire autrement? Ginny aurait pu réveiller le quartier au complet par la seule force de sa voix. Harry quitta la chambre en lui disant de ne pas tarder, laissant la porte ouverte au grand désespoir du garçon. Quelques secondes plus tard, il se rendit à l’évidence et se leva. Par contre, il ne descendit pas rejoindre le reste de sa famille immédiatement. Il referma la porte et prit un petit objet dans une boîte à chaussure. Il le dissimula dans sa valise. Il avait passé sa nuit sur ce nouveau jouet. Ça expliquait ses cernes sous ses yeux. Mais, ça valait le coup. Il avait hâte de voir la tête de son frère quand il le lui montrerait…

Dénouant le cordon attaché à sa taille, son pantalon de pyjama glissa le long de ses jambes pour atterrir à ses pieds. Il enjamba le bout de tissus pour aller enfiler des vêtements dit moldu. En fait, il s’habillait rarement en sorcier. Seulement à l’école. Il trouvait la mode moldue beaucoup plus confortable et diversifiée. Un ultime cri de sa mère se fit entendre. Il semblerait que s’il ne descendait pas maintenant, elle le laissait à la maison. C’est en soupirant qu’il descendit, la poignée de sa valise dans sa main, sa baguette dans sa poche arrière et la cage d’Hermès dans son autre main. Il déposa sa valise dans la voiture de son père ainsi que la cage, gardant que sa baguette. Son assiette avait refroidit. Évidemment. Ginny lui interdit de la réchauffer d’un coup de baguette, prétendant que la prochaine fois, il y penserait deux fois. Il roula des yeux, en mangeant en silence. Dans le train, il s’achètera des bonbons.

Onze heures moins quart. James passa la tête par la fenêtre comme il l’avait fait les six années auparavant pour dire au revoir à sa famille. Son wagon se remplit rapidement, comme d’habitude. Trop de monde pour montrer l’objet à Albus. Il devra attendre après le banquet. Il pouvait patienter un peu, non? En fait, étant de nature impatiente, c’était plutôt difficile. Cependant, il y arriverait. Pour se distraire, il sortit un vif d’or qu’il traînait avec lui tout le temps et s’amusa à le rattraper. Perdu dans ses pensées, il ne faisait pas attention à ce qui se passait autour de lui. Le moteur démarra et les roues s’activèrent finalement. Ça y’est! Les voilà partis pour Poudlard! Le brouhahaha des conversations qui avaient lieu dans la cabine fut brusquement interrompu. Un jeune Gryffondor de deuxième année venait d’ouvrir la porte. Il était suivit par plusieurs autres de sa maison. James se leva.

- Qu’est-ce qui se passe? demanda-t-il d’une voix qui démontrait son impatience.

Il s’attendait à quelque chose d’aussi futile que le fait qu’il manquait de baguette à la réglisse dans le chariot de confiseries.

- Il y a un nouveau, lança-t-il. Personne ne le connaît et il est trop vieux pour être en première année.

Le brunet s’avança, soudainement intéressé.

- Montres-moi.

Le garçon le mena à la cabine du nouveau. Grâce à la fenêtre, il put constater qu’effectivement, il ne l’avait jamais vu et qu’il avait son âge. Enfin, il était pratiquement certain qu’il s’agissait d’un septième année. Il fit signe au petit qu’il s’en occupait. Il ouvrit la porte, mais resta dans l’embrasure.

- Je peux entrer?

James Sirius Potter qui demande la permission? Oui, oui, ça se peut. Après tout, ce nouveau ne savait pas qui il avait devant lui. Attendant sa réponse, le joueur de Quidditch l’observa. Son regard tomba sur le blason. Poufsouffle… S’il avait participé à la cérémonie de répartition en même temps que lui, il aurait dut s’en souvenir, non? Tout comme celles antérieurs…

Le matin avait été étrange. Hier, j’ai été sur le chemin de Traverse par moi-même. Savez-vous à quel point il est difficile de ce rendre à cet endroit par voie moldue alors qu’on ignore totalement où se trouve l’entrée? Par chance Tom, le propriétaire du Chaudron Baveur, me prit en pitié et me montra la porte qui menait à la petite ruelle extérieur. Pourquoi avais-je refusé l’aide de l’école pour aller sur ce chemin alors que j’ignorais tout le la configuration de cet endroit? Par chance pour moi, une jolie jeune femme me prit sous son aile et me fit visiter chaque boutique en échange d’un repas et d’un tendre baiser. Eh oui j’ai souvent fait cette effet aux femmes. Chez moi, je suis resté debout, figé d’horreur face aux uniformes scolaires que j’allais devoir porté. Quoi? Ces torchons? Il était hors de question que ces loques grises et ternes ne touche mon corps! J’en étais décidé. C’est sans doute pour cette raison que le matin même de mon départ pour Poudlard, j’ai arraché mon écusson des robes noirs officielles de l’école et que je les ais recollé sur mes chemises. Donc voilà, ce matin tout était étrange; je quittais une maison que je ne connaissais pas, avec une tête ne possédant que très peu de souvenirs pour aller dans une école de magicien dont je n’avais jamais entendu parler avant mon retour en Angleterre. Vêtu d’une chemise blanche boutonné lâchement, j’ai mit la cravate jaune et noir des Poufsouffles, maison que j’avais choisi, tout en finissant d’enfiler ma paire de Jeans. J’ai terminé de bouclé ma malle et j’ai mit ma bourse dans ma poche. Cette bourse était sans doute un de mes objets les plus précieux; elle était directement relié à mon compte bancaire, plus aucun soucis de déplacement pour avoir des Gallions. Réduisant ma malle, je l’ai mit dans ma poche, j’ai jeté un dernier regard à la maison et j’ai transplanné.

Je n’ais jamais mit les pieds dans une gare moldu. Merlin que c’est immense et chaotique comme endroit! Il y a tellement de bruit et de personne! Comment font-ils pour s’orienter sans carte? J’ai sortit mon billet de ma poche et j’ai observé autour de moi. Pourquoi le numéro de mon port d’embarquement n’était affiché nul part? Soupirant de désolation, je me suis mis à jouer machinalement avec ma cravate tout en marchant à l’aveuglette. La seule phrase que je me répétais inlassablement dans ma tête était:

« Une chance que tu es déterminé à te retrouver à Poudlard, parce que sinon ça ferais longtemps que nous serions loin d’ici ».

Un homme chauve me bouscula. Je me suis retourner, furieux, pour lui dire ma façon de penser, mais aucun mot ne sortit de ma bouche. J’étais trop surprit par ce que je venais de voir; Est-ce que cette jeune fille aux cheveux roux venait réellement de traverser un mur de brique et de disparaitre? Une personne lui ressemblant la suivit. Si un chemin était destiné à m’amener au Poudlard Express c’était sans aucun doute celui-là. J’ai marcher calmement vers le mur et l’ai traversé sans même m’en rendre compte; je pensais au hibou que je regrettais de ne pas avoir acheté. Pourquoi en acheter un alors que je n’avais aucun correspondant? Simplement pour avoir un ami et un confident dans ce monde qui m’était totalement inconnu. Je n’étais pas idiot, je savais bien qu’en entrant directement en septième année et en ne connaissant personne j’allais attirer la curiosité certes, mais certainement pas l’amitié. J’ai jeté un regard à ma montre. Il était 10:30. Avec un peu de chance, j’allais trouver un siège libre sans trop de difficulté. J’ai jeté un regard autour de moi; des milliers d’enfants embrassaient leur parent, riaient et parlaient gaiement. Effectivement, avec mon calme plat et ma douceur en ce moment même me détachait sans doute des autres. J’ai pénétré dans l’un des wagon de la locomotive rouge et j’ai sourit largement. C’était le premier jour du reste de ma vie!

Par chance pour moi, le premier wagon que j’ai visité était entièrement libre. Je me suis alors assit en soupirant d’aise et j’ai regardé tout le monde par la fenêtre. J’étais si détaché de ces enfants qui me semblait diamétralement opposé à moi! 11:00 sonna à ma montre et j’ai sentit le train bouger. Enfin, nous partions! Je m’attendais à avoir des compagnons de cabine, mais les adolescents semblaient surprit de me voir là. Aucun n’entra. J’ai poussé un soupire de découragement et je me suis presque couché sur le band: Ne l’avais-je pas prédit? Soudain, ma porte s’ouvrit et un adolescent aux cheveux bruns est entré. Il semblait surprit de me trouver là, mais il le cachait plutôt bien, je devais l’avouer.

-Mais oui, entre! Comme tu peux voir, je ne croule pas sous les visites diplomatique! Tu es le premier à oser entrer dans le compartiment du nouveau-inconnu-qui-n’a-pas-onze-ans! Lui répondis-je en tapotant le siège à côté de moi.

J’ai éclater de rire tout en lissant ma cravate et en lui faisant un grand sourire.

-Je suis Damon Randall, nouveau Poufsouffle entrant directement en septième année pour répondre à ta question muette!